dimanche 30 juin 2013

Options Binaires

Après un post un peu conséquent sur l'effet de levier, sur lequel je reviendrai, je voudrais vous parler d'un type de trades, et de brokers spécialisés là dedans: Les options binaires. Ce que je vous annonce c'est du vécu... ma propre expérience et mon avis bien tranché sur le sujet.

Tout d'abord, les options binaires qu'est-ce que c'est ? Il s'agit de trading, en particulier sur le forex (le principe peut s'étendre ou bien contaminer les autre bourses, le terme convient mieux). Ce trading a ceci de particulier, c'est que le choix est binaire: il n'y a que deux possibilités: ça va monter ou descendre. Le trader amateur n'a qu'un choix simple à faire en apparence, et c'est bien trompeur. Deux options possibles, dont on doit en choisir une, d'où le nom "options binaires". Je vous annonce d'abord le cadre technique: à intervalle régulier, par exemple toutes les demi-heures, on peut choisir pendant 25 min si le cours terminera la demi-heure au dessus ou au dessous du cours actuel au moment où on fait son choix. Par exemple, vous observez le cours, et vous prédisez que à la fin de la demi-heure actuelle, il sera au dessus du cours sur le moment. Dans ce cas vous saisissez un montant puis vous cliquez sur acheter et le couperet tombe à la fin de la demi-heure. Si vous aviez raison, vous touchez 170% à 180% de votre mise (je dis bien mise car c'est un vrai pari, vu que l'aléatoire intervient trop). Sinon vous perdez votre mise. Pour faire simple c'est +70% à +80% ou bien -100% de votre mise. Attention c'est le cours pile à la fin de la demi-heure qui compte, ni une seconde avant ni une après. Et il suffit d'être un pip au dessus ou en dessous pour gagner 180% ou perdre 100%.

Ce genre de trading se fait annoncer pour les traders débutants, c'est facile à faire et les gains importants, selon les brokers arnaqueurs. C'est un piège, et pour deux raisons:
  1. Tout est fait pour que ce soit le plus aléatoire possible, donc vous avez beau essayer d'analyser les cours et prédire, vous n'arrivez pas.
  2. Quand vous gagnez un pari, ce n'est pas l'argent qui circule sur le forex, mais celui des autres personnes désespérées attirées par une approche facile du forex piégées aux options binaires et qui perdent des paris.

C'est aléatoire: oui tout est fait pour que vous n'arriviez pas à analyser les cours. L'unité de temps choisie correspond à des cycles des cours dans la journée. Une demi-heure, c'est soit trop court, soit trop long, mais dans cet intervalle de temps les cours font une ou deux oscillations en général, ils ont le temps de monter et de redescendre, d'où une prédiction très difficile: trop court ou pas assez long. De plus les graphiques sont trompeurs et ne permettent surtout pas de faire une quelconque analyse: ils sont petits, sans aucun repères, et effacent tout historique après la demi-heure. Ils changent automatiquement d'échelle et sans repères selon les besoins d'ajustement au dimensions du cadre du graphique. En clair: inutilisables pour l'analyse, et surtout faits exprès pour semer le doute. J'ai essayé, et il a été indispensable de trouver d'autres graphiques en temps réel, ceux là plus grands, paramétrables, avec historique et repères. Mais les intervalles de temps posaient encore beaucoup de soucis. Il faut être non pas débutant mais un expert chevronné pour arriver à prédire si le cours sera dessus ou dessous à une échéance pareille, à un moment aussi précis.

C'est pas l'argent du forex: Au début je me posais la question naïvement, mais quel est leur mécanisme de transactions pour arriver à proposer 180% de gains même si je suis bon d'un seul pip ? J'ai compris une fois dedans l'arnaque. Il n'y a aucun mécanisme de transactions pour faire gonfler les gains. Ça ne passe même pas par le forex. Tout est fait pour être aléatoire, c'est donc comme les jeux de hasard, et c'en est un ! A un choix binaire, vous avez 50% de chances de gagner et 50% de risque de perdre. Donc en moyenne votre bilan est (+80%-100%)/2=-10%. Une fois sur deux vous avez +80%, l'autre fois -100%. Le bilan est vite fait, vous perdez 10% en moyenne à chaque fois. L'avantage maison (terme des jeux de hasard puisque c'est un casino) est de 10%. Et comme dans un casino ou au loto, quand vous gagnez, c'est l'argent que les autres joueurs perdent.

En conclusion: Je déteste les jeux de hasard, ils sont une arnaque. On pourrait dire, "mais les joueurs passent du temps en s'amusant". Peut-être vrai pour certains, mais la plupart sont attirés par les gains possibles et faciles parce qu'ils n'ont que peu d'argent pour vivre. Les gains sont très peu probables en réalité. C'est pour ça que je considère ça comme une arnaque au pauvres gens naïfs. Et une arnaque morale car faire des jeux d'argent c'est faire sa fortune avec l'argent des personnes qui en ont peu et à qui on fait miroiter la possibilité peu probable d'en gagner beaucoup. Et là pour les options binaires, c'est une double arnaque en plus de l'arnaque morale: on fait croire que c'est du forex, alors qu'il n'y a pas d'échanges réalisés. Ensuite c'est un jeu de hasard comme un loto, comme au casino, et donc une arnaque. La tromperie est grande, en annonçant ça comme du forex et en tournant ça au jeu de hasard, pour au final gagner exceptionnellement l'argent des autres et non pas celui qui circule sur le forex, gros gâteau que se partagent les banques. Moi, je veux m'inviter et prendre une part de ce gâteau, pas l'argent de pauvres gens désespérés de ne pas avoir assez pour vivre correctement. En plus, la plupart des brokers proposant cette tromperie, ne sont pas cleans et sont installés à Chypre ou autres lieux protégés, derrière des sociétés écrans. Voici la liste des brokers à surtout éviter dont beaucoup font des options binaires.

samedi 29 juin 2013

L'effet de levier


Les brokers nous permettent d'accéder au marché. Il est temps maintenant de voir la principale raison de leur existence, pourquoi ils nous sont indispensables. Sans eux il faudrait directement s'adresser aux banques et alors faire des échanges avec au moins un lot entier: 100.000€. Et du coup, alimenter un compte de trading avec un million d'euros pour couvrir nos trades. Ça limite beaucoup le nombre de traders amateurs ! Pour nous permettre de rentrer sur le Forex avec des fonds bien moindres, les brokers appliquent ce qu'on appelle un effet de levier. On peut par exemple engager dans un trade seulement 1.000€ et le broker, lui, va exécuter l'échange auprès de la banque avec un lot entier, soit 100.000€. Mais comment, fait-il ? Au début je me demandais quel est le mécanisme qu'ils mettent en place ? Finalement, j'ai vite appris qu'il n'y avait pas de mécanisme: ils fournissent tout simplement l'argent manquant ! Quoi ! On engage 1.000€ et ils fournissent 99.000€ ! Oui... C'est soit leur capital, soit celui de la banque, qui leur prête, et ce capital ne craint rien, il ne sera jamais perdu. Voyons un peu ce qu'il se passe:

  1. EUR/USD affiche chez un broker bid=1,09734 et ask=1,09744
  2. Le cours va descendre, c'est sûr, et il a déjà commencé.
  3. On décide de vendre la paire, c'est-à-dire obtenir des dollars pour les revendre quand ils seront plus chers contre plus d'euros qu'au début.
  4. On ouvre une position au cours bid avec 1.000€ et un levier de 100 pour trader avec un lot. Et symboliquement pour nous on considère: 1.000x100x1,09744 = 109.744$ obtenus.
  5. Le broker lui fait l'opération au cours réel avec 100.000€: il complète le capital et il obtient 100.000x1,09739 =  109.739$
  6. Le cours baisse effectivement (ouf !) et atteint: bid=1,09653 et ask=1,09663.
  7. On clôture la position et le broker récupère des euros au cours réel: 109 7391,09658=100 073,87€. Le gain réel est de 73,87€
  8. Et de manière symbolique on considère ce calcul pour nous, au cours ask: 109 7441,09663=100 073,86€. Soit une augmentation officielle de capital de 100.073,86-100.000=73,86€ pour nous, bien que 99.000€ nous aient été prêtés.

Première chose: le gain réel est 1 centime plus haut, c'est la commission. Elle est très basse ici, car elle leur suffit vu que le nombre de transaction euro-dollar est très élevé. Les spreads des autres devises sont plus forts. On empoche les gains sur du capital qui ne nous appartient pas. C'est super ! Les gains sont plus rapides et plus forts. Mais attention à l'effet pervers: les pertes sont aussi plus rapides et plus fortes. Pour l'instant voyons ce qui va se passer si on fait un trade à l'achat:

  1. EUR/USD affiche chez un broker bid=1,09734 et ask=1,09744
  2. Le cours va monter, c'est sûr, et il a déjà commencé.
  3. On décide d'acheter la paire, c'est-à-dire obtenir des euros pour les revendre quand ils seront plus chers.
  4. On ouvre au cours ask avec 1.000€ et un levier de 100 pour trader avec un lot. Et le broker réalise un opération de conversion pour échanger notre investissement en dollars car on doit partir de dollars: 1.000x100x1,09734 = 109.734$. On se considère donc en possession de cette somme en dollars avant de faire le trade. Puis on fait l'échange au taux ask contre des euros ce qui ouvre la position: 109 7341,09744=99 990,89€
  5. Le broker fait l'opération au cours réel:  109 7391,09739=100 000 (on considère sa conversion préalable au taux réel également).
  6. Le cours monte comme prévu et atteint: bid=1,09815 et ask=1,09825
  7. On clôture la position et le broker récupère des dollars au cours réel: 100.000x1,09820=109.820$. Le gain réel est de 109.820 - 109.734 = 86$
  8. Et de manière symbolique on considère ce calcul pour nous, au cours bid: 99.990,89x1,09815=109.805$. Soit le broker nous donne la différence symbolique qui tient compte du spread de 1 pip appliqué aux 1000€ investis: 109.805-109.734 = 71$. Notre gain est en dollars et il faut convertir en euros au taux bid: 711,09815=64,65€

Voilà pour les deux mécanismes c'est assez complexe et demande plus d'investigations. Mais passons, le levier nous permet d'obtenir des gains significatifs même avec peu de capital. Parce que centime par centime, ça peut faire long pour obtenir un cumul convenable. Le problème c'est si on se trompe, et que le cours ne fait pas comme prévu. Et bien on perd de l'argent comme dans l'exemple ci-dessous:

  1. EUR/USD affiche chez un broker bid=1,09734 et ask=1,09744
  2. Le cours va descendre, c'est sûr, et il a déjà commencé.
  3. On décide de vendre la paire, c'est-à-dire obtenir des dollars pour les revendre quand ils seront plus chers contre plus d'euros qu'au début.
  4. On ouvre une position au cours bid avec 1.000€ et un levier de 100 pour trader avec un lot. Et symboliquement pour nous on considère: 1.000x100x1,09734 = 109.734$ obtenus.
  5. Le broker lui fait l'opération au cours réel avec 100.000€: il complète le capital et il obtient 100.000x1,09739 =  109.739$
  6. Le cours baisse mais d'un seul coup et brutalement il monte et atteint: bid=1,09815 et ask=1,09825, le temps qu'on réagisse.
  7. On clôture la position dans l'affolement, et le broker récupère des euros au cours réel: 109 7391,09820=99 926,24€. La perte réelle est de 73,76€
  8. Et de manière symbolique on considère ce calcul pour nous, au cours ask: 109 7341,09825=99 917,14€. Soit une diminution officielle de capital de 99.917,14-100.000=-82,86€ à déduire de notre compte chez le broker. (notre perte est plus grande que la perte réelle car il y a la commission à régler au broker)

Vous allez dire, c'est seulement 82,86€ ! Mais rapporté à 1000€ investis, ça fait 8,286% ! Pas loin de 10% ! Par rapport à un lot, c'est rien ! Mais le lot, nous ne l'avons pas ! Voyons maintenant un scénario catastrophe:

  1. EUR/USD affiche chez un broker bid=1,09734 et ask=1,09744
  2. Le cours va monter, c'est sûr, et il a déjà commencé.
  3. On décide d'acheter la paire, c'est-à-dire obtenir des euros à partir de dollars pour les revendre quand ils seront plus chers contre plus de dollars qu'au début.
  4. On ouvre une position au cours ask avec 1.000€ et un levier de 100 pour trader avec un lot. Et symboliquement pour nous on considère qu'on possède: 1.000x100x1,09734 = 109.734$ virtuellement. Puis on fait l'ouverture de la position au cours ask: 109 7341,09744=99 990,89€
  5. Le broker lui fait l'opération au cours réel et il obtient 109 7391,09739=100 000€
  6. Le cours change d'évolution et descend rapidement mais nous, distraits nous ne nous en apercevons pas, et le cours continue sa course folle....Aïe ...aïe aïe !
  7. Le broker est prudent, vous avez 2.000€ sur votre compte chez lui, il a déjà calculé lorsque vous avez ouvert la position avec 1.000€ (la moitié du compte, c'est imprudent et très risqué), que vous pouviez encaisser au maximum une variation de 214,2 pips dans le mauvais sens, ce qui vous ferait perdre la totalité de votre compte: il coupe donc à la cotation pré-calculée de 1,09734-214,2 pips = 1,09734-0,02142 = 1,07592 pour le bid.
  8. La fermeture automatique de la position fait que le broker récupère des dollars au cours réel: 100.000x1,07597=107.597$. La perte réelle est de 107.597-109.739  = -2.142$
  9. Et de manière symbolique on considère ce calcul pour nous, au cours bid: 99.990,89x1,07592=107.582,20$. Soit une diminution officielle de capital de 107.582,20-109.734=-2.151,80$ à déduire de notre compte chez le broker. Après conversion en euros: -2 151,801,07602=- 1 999,78€ . On a donc quasi plus rien sur le compte!

Conclusion: on ne peut pas perdre plus que le capital fourni au broker. Normal, celui-ci ne va pas laisser courir les pertes pour après vous les réclamer ! Il a peu de chances d'obtenir des fortunes dues auprès de chacun des nombreux particuliers aux tous petits capitaux. Vous investissez une somme sur le compte du broker, vous risquez de la perdre sur le Forex dont une petite partie en commissions du broker. Dans tous les cas, il aura été rémunéré. Les centimes restants sont dus aux approximations des calculs et à la précision des taux. De toute façon, le broker prévoit une marge parce que les ordres à un taux bien précis ne sont pas garantis, il peuvent passer avec un léger décalage temporel (fraction de seconde) et donc de cotation, même entre le broker et la banque. Maintenant un exercice, facile pour bien se remettre les idées en ordre, car c'était compliqué aujourd'hui (je rappelle que le levier multiplie simplement le capital investi):

Exercices sur le levier On engage 1000€ avec un levier de 100, le montant de l'échange s'élève à:
On engage 2500€ avec un levier de 50, le montant de l'échange s'élève à:
On engage 500€ avec un levier de 400, le montant de l'échange s'élève à:
Pour obtenir un lot avec 500€, il nous faut un levier de:
Pour obtenir un lot avec 200€, il nous faut un levier de:

C'était plutôt facile. Les leviers peuvent selon les brokers atteindre 500, ce qui signifie qu'il suffit 200€ pour trader avec un lot. Mais utiliser ce niveau de levier est très risqué pour son capital. Il peut disparaître très vite. Le brokers proposent aussi de trader avec des mini-lots de 10.000 unités de devises voire des micro-lots de 1.000 unités de devises ou bien des nano-lots à 100 unités. Le conseil que je donnerais pour jouer la sécurité, est de se contenter, avec un petit compte, d'un effet de levier faible et de trader avec des mini ou micro-lots. Ce qui donnera que de petits gains, mais le robot fera ça inlassablement, donc ils vont se cumuler, et en intégrant les nouveaux gains au capital le plus fréquement possible, la croissance sera exponentielle (lente au début, puis explosive). Les banquiers vous intègrent les intérêts au capital le moins fréquemment possible: tous les ans.

P.S.: Ce post est une investigation par la réflexion, la véracité n'est pas garantie étant donné que je n'ai pas d'expérience en interne chez les brokers. Je ne connais pas leur mécanisme de fonctionnement précis. J'attends toute remarque pouvant faire progresser ce savoir de personnes ayant les connaissances ou pour mettre le doigt sur un problème dans mon exposé.

vendredi 28 juin 2013

Le spread


Comme nous l'avons vu dans le post précédent, les brokers se rémunèrent par une différence entre le taux réel et le taux appliqué au client. Lorsqu'on veut acheter la paire (acquérir la devise de base en donnant la devise de contrepartie), les courtiers appliquent le taux Ask, qui est supérieur au taux réel. et cette différence notée en pips est appelée le Ask-spread. Lorsqu'on veut vendre la paire (échanger la devise de base pour acquérir la devise de contrepartie), les brokers (ou courtiers) appliquent le taux Bid inférieur au taux réel pour garder la différence. Cette différence est le Bid-spread, et est notée en pips. Pour rappel: Ask, c'est notre demande, et Bid, notre offre. Les pips sont la quatrième décimale du taux (Percentage In Point, soit 1% de la plus petite unité de la devise: 1% d'un centime). En ce qui concerne le Forex pour la spéculation, nous ne regarderons que le spread global (écart entre Bid et Ask) parce que nous ferons des trades complets, c'est-à-dire un ask à l'ouverture de la position puis un bid à la fermeture, ou bien un bid à l'ouverture de la position puis un ask à la fermeture. Nous cumulerons donc le ask-spread et le bid-spread, et nous l'appelons spread. On l'exprime en pips pour qu'il soit valable quelque soit la somme engagée. Et le cours réel que nous ne voyons pas, se situe entre les deux taux bid et ask, et probablement au milieu. Exemples:

  • EUR/USD: bid=1,2354 ask=1,2360  -  le spread est donc de 6 pips
  • GBP/USD: bid=1,5437 ask=1,5447  -  le spread est donc de 10 pips
  • EUR/CHF: bid=1,21255 ask=1,21375  -  le spread est donc de 12 pips
  • EUR/AUD: bid=1,42537 ask=1,42759  -  le spread est donc de 22,2 pips
  • EUR/JPY: bid=124,53 ask=124,83  -  le spread est donc de 30 pips

Avec tous ces exemples, vous pouvez voir que le spread est variable. Et il peut l'être encore plus. Il dépend des brokers, car le broker peut se montrer plus ou moins compétitif sur sa marge. Personnellement, j'aurais plus confiance avec un broker qui montre un spread assez petit mais pas trop. Car c'est sa rémunération, et si c'est trop beau pour être vrai, c'est qu'il y a sûrement un problème de caché. Je préfère largement un prestataire qui est un peu plus cher mais qui fait correctement son boulot. C'est mon avis personnel, et je ne me précipite pas vers les spreads les plus faibles. Deuxièmement, et pour chaque broker, le spread varie en fonction des paires, car il y a plus ou moins de transactions selon les paires. Moins il y en a et plus le spread est élevé. Il y a des paires tellement peu usitées que le spread énorme empêche de trader. Les paires les plus liquides ont le spread le plus bas. On fait une métaphore avec les liquides, car les devises transitent beaucoup et plus il y a de mouvements, plus on obtient des mouvements des cours fluides. Ça a avoir avec la fluidité des devises, comme pour un vrai liquide, plus il est fluide (moins il est visqueux) et plus il peut circuler facilement. Plus il y a de mouvements et plus le broker peut proposer une marge faible. Autre détail: vous constaterez que sur une même paire le spread varie selon les moments de la journée et selon le moment dans la semaine de trading: le dimanche soir et le vendredi soir, il y a beaucoup moins d'échanges, même pour la plus fluide et utilisée: l'euro-dollar. Et donc vous verrez son spread gonfler à ces moments-là.

Il faudra donc tenir compte du spread pour trader, car si la variation du cours entre l'ouverture de la position et sa fermeture est inférieure au spread, alors nous sommes perdant. C'est simple, la variation du cours doit dépasser le spread pour nous donner un gain. La variation du cours correspondant au spread, c'est pour le broker, le reste au dessus, c'est pour nous. L'avantage, c'est que le spread est limité et petit en général, et qu'il n'y a pas de limites pour les variations des cours. Donc pas de limites pour nous. Attention la probabilité que le cours continue dans le même sens indéfiniment est quasi nulle, il va donc falloir se retirer assez vite. En conclusion, le spread, il faudra en tenir compte dans les robots que nous ferons car lorsqu'on ouvre une position, il faudra que le cours ait une variation supérieure au spread. Maintenant, un petit exercice facile, histoire de maîtriser.

Exercices sur le spread La cotation EUR/GBP affiche bid=0,83942 et ask=0,83954. Le spread est de:
La cotation USD/CHF affiche bid=1,31643 et ask=1,31667. Le spread est de:
La cotation EUR/CAD affiche bid=1,3770 et ask=1,3778. Le spread est de:
La cotation EUR/JPY affiche bid=123,02 et ask=123,32. Le spread est de:
La position a été ouverte en achat sur EUR/USD avec bid=1,15789 et ask=1,15799. Elle a été clôturée avec bid=1,16274 et ask=1,16284. Nous sommes:
La position a été ouverte en vente sur EUR/USD avec bid=1,15789 et ask=1,15799. Elle a été clôturée avec bid=1,16274 et ask=1,16284. Nous sommes:
La position a été ouverte en achat sur EUR/USD avec bid=1,15789 et ask=1,15799. Elle a été clôturée avec bid=1,15795 et ask=1,15805. Nous sommes:
La position a été ouverte en vente sur EUR/USD avec bid=1,15789 et ask=1,15799. Elle a été clôturée avec bid=1,15780 et ask=1,15790. Nous sommes:

Il a fallu réfléchir un peu plus aux questions 5 à 8, mais ça vous fait du bien pour comprendre. A la prochaine fois: l'effet de levier, un service rendu par le broker qui est indispensable pour nous les petits investisseurs, sans quoi nous ne pourrions pas trader les devises.

jeudi 27 juin 2013

Bid et Ask


Les courtiers doivent se rémunérer. Ceux du Forex, les brokers le font avec une sur-cotation et une sous-cotation du cours. Cette différence, ils l'empochent. Il y a donc deux prix différents en fonction du sens de l'échange. On va d'abord bien comprendre les sens d'échanges lorsqu'on achète ou vend une paire.

Oui je sais, j'ai dit précédemment que les devises ne s'achètent pas ni ne se vendent mais s'échangent. Oui, elles s'échangent toujours dans la réalité, mais pour garder un vocabulaire commun avec les autres bourses on parle "d'achat de la paire" quand on veut en prendre pour "revendre la paire" plus tard à un cours plus haut. Ainsi, dans la pratique on fait comme pour des actions à la bourse. Quand on parle d'achat, on veut acquérir la devise de base. Donc on possède la contrepartie, qu'on veut échanger contre la devise de base (sens contraire). Alors si le cours monte c'est que la devise de base prend de la valeur vis à vis de celle de contrepartie. Donc quand on échangera en retour la devise de base obtenue, il faudra plus de contrepartie que ce qu'on a donné au départ. On se retrouvera avec un capital de contrepartie gonflé. Donc on parle d'achat si on prédit que le cours va monter et qu'on achète pour obtenir la base, puis on revendra quand le cours aura monté pour retrouver plus de contrepartie. On va alors l'acheter au cours Ask (demande, et c'est nous qui demandons la devise de base de la paire) qui est supérieur au cours réel. Voici ce qui se passe:

  1. EUR/USD = 1,32847 en réel, et 1,32850 en Ask.
  2. On achète la paire (donc des euros) pour 1000$.
  3. Le broker achète au cours réel pour 1000$ ( en réalité un lot entier ), et obtient 1000 / 1,32847 = 752,75€ (officiellement, en réalité 100 fois cette somme).
  4. Le broker reverse au client comme s'il l'avait échangé au cours Ask: 1000 / 1,32850 = 752,73€
  5. Le broker a donc conservé 752,75 - 752,73 = 0,02€

Oh ! Ça fait peu ! Oui, pour une seule transaction et seulement à l'ouverture de la position. Il y aura aussi une commission à la fermeture de la position. En plus c'est pour chacun des nombreux trades de chacun de ses nombreux clients. Avec le cumul, le broker fait de gros bénéfices ! Ne vous souciez pas de lui. Inversement, voyons ce qui se passe lorsqu'on vend la paire. L'opération se fait au cours Bid (offre, nous offrons la devise de base de la paire) qui est inférieur au cours réel:

  1. EUR/USD = 1,32847 en réel, et 1,32845 en Bid.
  2. On vend la paire (donc des euros) pour un montant de 752,73€.
  3. Le broker vend au cours réel pour 752,73€ ( en réalité un lot entier ), et obtient 752,73 x 1,32847 = 999,98$ (officiellement, en réalité 100 fois cette somme).
  4. Le broker reverse au client comme s'il l'avait échangé au cours Bid: 752,73 x 1,32845 = 999,96$
  5. Le broker a donc conservé 999,98 - 999,96 = 0,02$

Avec les arrondis, ça fait la même somme dans cet exemple. Une remarque: j'ai fait les deux sens sur le même cours réel, comme si vous faisiez le trade complet achat puis vente alors que le cours n'a pas changé. Résultat, quand le broker fait le sens inverse en réel, il manque déjà 2 centimes, ceux qu'il a prix à l'achat. Puis dans la somme qu'il reverse il manque 2 centimes de plus. De base si vous faites une trade complet sans que le cours n'ait varié, vous êtes perdant de la commission empochée par le courtier. Je récapitule: quand on achète, c'est la devise de base qu'on acquiers au taux du Ask (notre demande) en échange de la contrepartie. Et ce taux est plus élevé que le taux Bid (notre offre) qui est le taux pour vendre la devise de base et récupérer la contrepartie. Et maintenant quelques exercices pour s'entrainer et maîtriser. Attention certaines propositions ne sont pas réalisables car fausses.

Exercices sur la détermination Ask ou Bid La cotation EUR/GBP affiche 0,83942 et 0,83954. Le bid est:
La cotation USD/CHF affiche 1,31643 et 1,31657. L'Ask est:
La cotation EUR/CAD va monter, il faut:
La cotation EUR/JPY va baisser, il faut:
Pour acheter, la transaction se fera au cours:
Pour vendre, la transaction se fera au cours:
La cotation EUR/USD affiche 1,2396 et 1,2390. Le cours va monter on va:
la cotation GBP/USD affiche 1,45327 et 1,45337. Le cours va baisser, on va:

Voilà ! Normalement vous avez compris. Au post suivant nous aborderons cette différence Ask-Bid.

mercredi 26 juin 2013

Les Pips


Le Forex est un marché d'échange pour les devises, et donc les cours varient peu. La précision des cours a alors été étendue pour observer de petites variations. En finance on définit une unité de comptage des variations, et cette unité se trouve sur la quatrième décimale. Les monnaies sont exprimées dans la vie courante à l'aide de deux décimales: les centimes. Sauf pour le Yen japonais qui a été fixé a une valeur environ cent fois plus petite pour ne pas avoir de décimales. Un Yen ne se divise pas en centimes, c'est la plus petite unité monétaire que les japonais peuvent utiliser. Comme si nous utilisions uniquement les centimes. Je disais donc que les monnaies ont deux décimales sauf le Yen et pour atteindre un pour cent d'un centime il faut aller deux décimales plus loin, à la quatrième décimale. Notre unité de variation est donc 1% d'un centime. Cette unité est dénommée Percentage In Point: pip. 1 pip vaut 1% d'un centime. Vous pouvez voir certaines traductions de pip comme Price In Point. C'est équivalent car sur un lot, soit 100 000 unités, 1 pip correspond à 10 unités de devises de contrepartie, soit un prix de cette variation d'un pip. Des exemples seront plus parlants:

  • Si EUR/USD = 1,1589 et que ce cours arrive à 1,1584. Il a varié de 1,1584 - 1,1589 = -0,0005, soit perdu 5 pips. 
  • Si  GBP/USD = 1,5543 et que ce cours arrive à 1,5545. Il a varié de 1,5545 - 1,5543 = 0,0002, soit gagné 2 pips.
  • Si USD/CHF = 0,9342 et que ce cours arrive à 0,9453. Il a varié de 0,9453 - 0,9342 = 0,0111, soit gagné 111 pips, c'est une bonne variation (en terme de grandeur).

Les variations des devises demandent un peu plus de précision souvent, on a donc ajouté un précision au dixième de pip, soit une cinquième décimale. C'est pourquoi vous voyez souvent 5 décimales pour le cours. Mais ce n'est pas obligatoire, et les courtiers ne vous proposent pas forcément la cinquième. Même avec 5 décimales, le pip reste la quatrième décimale. De plus dans toutes les paires qui font intervenir le yen japonais, le yen est la devise de contrepartie à chaque fois, pour que la valeur des devises de base soit environ 100 fois plus grosse que le yen et soit exprimée avec trois chiffres et deux décimales. Ça nous fait toujours cinq chiffres significatifs en tout, mais répartis différemment autour de la virgule. Dans le cas des paires avec le yen, le pip est la deuxième décimale (eh oui ! pas de centimes, donc 1% de l'unité monétaire yen est situé deux décimales plus à droite). Pour la définition Wikipédia de Pip. Quelques exemples avant de vous exercer:

  • Si EUR/USD = 1,15895 et que ce cours arrive à 1,15843. Il a varié de 1,15843 - 1,15895 = -0,00052, soit perdu 5,2 pips. 
  • Si  GBP/USD = 1,55435 et que ce cours arrive à 1,55458. Il a varié de 1,55458 - 1,55435 = 0,00023, soit gagné 2,3 pips.
  • Si USD/CHF = 0,93422 et que ce cours arrive à 0,94539. Il a varié de 0,94539 - 0,93422 = 0,0111, soit gagné 111,7 pips, c'est une bonne variation (en terme de grandeur).
  • Si EUR/JPY = 128,40 et que ce cours atteint les 129,53. Il a varié de 129,53 - 128,40 = 1,13, soit une variation de +113 pips.
  • Si USD/JPY = 97,92 et que ce cours atteint les 97,58. Il a varié de 97,58 - 97,92 = -0,34, soit une variation de -34 pips.

Voilà ! Ce n'est pas grand chose ! Maintenant vous allez vous exercer un peu:

Exercices sur les calculs de pips La cotation EUR/USD varie de 1,2396 à 1,2305, la variation est de:
la cotation GBP/USD varie de 1,45327 à 1,45339, la variation est de:
La cotation EUR/GBP varie de 0,83943 à 0,83850, la variation est de:
La cotation USD/CHF varie de 1,31643 à 1,32050, la variation est de:
La cotation EUR/CAD varie de 1,37805 à 1,37149, la variation est de:
La cotation EUR/JPY varie de 128,40 à 125,57, la variation est de:
la cotation USD/JPY varie de 97,92 à 98,53, la variation est de:

C'était un exercice facile, et normalement sans calculatrice (sinon, faut vous entrainer un peu en arithmétique !).

mardi 25 juin 2013

Les brokers

En l'an 2000 les banques ont donc ouvert plus largement les marchés en donnant un accès privilégié aux marchés à des intermédiaires qui agiront pour le compte de particuliers ou d'entreprises. Ces intermédiaires sont appelés brokers. En français: les courtiers. Ils réalisent plusieurs choses:

  • Tout d'abord ils permettent de trader sur plusieurs paires de devises, même si on ne possède pas de ces devises. On ouvre un compte en euros, mais on peut demander à échanger des livres Sterling contre des dollars américains. C'est le broker qui va utiliser ses réserves de devises autre que celles de notre compte, pour nous.
  • Deuxièmement, je rappelle que le trading de devises c'est pas pour les petits joueurs avec des investissements minima d'un lot soit 100 000 unités de devises. Et donc il va, même si on trade la devise de notre compte, compléter notre investissement pour atteindre les 100 000 unités pour pouvoir effectuer l'échange.
  • Et ils donnent un accès au marché, c'est l'évidence.
  • Ils permettent aussi de s'exercer en mode démonstration, en temps réel sur les cours réels, sans passer réellement les ordres.
  • Ils s'occupent de leurs clients, car ils font des bénéfices sur les commissions qu'ils prennent sur les transactions. A la différence des banques qui se préoccupent surtout de faire de l'argent sur les marchés et elles auraient tendance à négliger les clients, à moins qu'ils ne soient pleins aux as !

Les brokers sont nombreux et variés, et il y en a de plusieurs types. Il y a ceux qui ne font que renvoyer les ordres sur les marchés des banques, et ceux qui créent un marché parallèle entre leurs clients. Ceux qui créent un marché sont appelés les Dealing Desk (bureau d'échanges, en anglais) ou Market Makers (faiseurs de marchés) et ceux-ci ne renvoient pas les ordres sur les marchés bancaires, ils font les échanges entre leurs clients, voire eux-mêmes. Ils ont quand même une connexion avec les marchés bancaires, mais celle-ci est peu utilisée. Les autres qui ne font que renvoyer les ordres aux banques sont naturellement appelés les No Dealing Desk. Je déconseille les Market Makers, car ils ont la possibilité de jouer contre leurs clients, et certains sont à éviter. Ils doivent couvrir leur positions et peuvent, et le font souvent, être votre contrepartie dans l'échange. Il y a conflit d'intérêt, donc ils ont intérêt à vous faire perdre pour gagner plus. De plus il est plus facile de créer une société market maker et donc depuis 10 ans leur nombre a explosé. Si vous choisissez un market maker, faites-le avec soin et prenez-en un régulé par une autorité financière. Mais je déconseille de choisir un Dealing Desk.

Les brokers No Dealing Desk sont ceux qui ne font que transmettre les ordres. Mais dans cette catégorie il y a encore deux types à distinguer. Il y a ceux qui ne font que transmettre directement les ordres aux banques et qui on une grosse connexion réseau avec les banques pour garantir l'efficacité. Ce sont les STP: Straight Through Process (traitement direct à travers). Je les recommande, car chez eux c'est clair, ils sont rémunérés par les commissions sur chaque transaction (on en parlera dans un autre post). Et n'ont pas d'intérêt à vous faire perdre et les ordres sont passés rapidement. Ceux-là sont plus rares. Il y a aussi les ECN pour Electronic Communication Network (Réseau de communication électronique). Mais où est la différence ? La différence, c'est que le terme réseau n'est pas là pour la connection avec la banque, mais avec plein d'autres acteurs, et notamment les market makers. Rassurez-vous, ils ont leur connexion avec les banques. Mais ils effectuent un traitement avant de transmettre les ordres. Ils regardent comment grouper tous les ordres pour en tirer un meilleur profit, d'autant plus qu'ils proposent des commissions très basses. L'effet négatif, c'est que l'ordre n'est pas transmis de suite, pour être aggloméré à d'autres. Et il en résulte un latence pour passer les ordres. Ces brokers-là sont plus nombreux, et ne jouent pas contre leurs clients. Vous pouvez les choisir sans inquiétude, et régulé par une autorité, c'est encore mieux.

Un dernier conseil: par les temps qui courent, évitez les brokers installés à Chypre. Là-bas, premièrement il y a beaucoup d'escrocs qui se cachent derrière des montages de sociétés. Deuxièmement, les banques chypriotes braquent leur comptes: pour palier aux problèmes financiers ils volent leurs clients de la moitié des comptes, et s'attribuent l'argent. Juste pour que les banques se renflouent et évitent la banqueroute. Du coup de nombreux brokers installés à Chypre ont perdu (se sont fait braqué) l'argent de leurs clients investisseurs particuliers. Un avant goût de ce qui arrivera en Europe dans quelque temps. (ils essaient déjà un peu, de manière déguisée). Voici des listes de courtiers déjà sélectionnés: meilleurs brokers selon ActuFinance.fr.Et la liste des brokers à surtout éviter ! Et puis ceux régulés par l'AMF (Autorité des Marchés Financiers).

lundi 24 juin 2013

Un marché interbancaire

Contrairement à la bourse, qui est une place spécifique pour les échanges entre investisseurs et spéculateurs, le Forex est constitué par des échanges entre les banques. Chaque banque possède sa salle des marchés et sur plusieurs continents. Et les salles de marchés de chaque banque sont connectées entre elles, en intra et inter-banques. Voir l'article Wikipédia sur le Forex. Les principales places de Forex se trouvent à Sydney, Tokyo, Londres et New York. Ces marchés sont ouverts comme pour la bourse, avec des horaires de travail habituels du genre 8h - 17h en local. Et pour y comprendre quelque chose, il va falloir exprimer tous les horaires sur le fuseau GMT (Greenwich Meridian Time), le fuseau de Londres. Voyons un peu ce que ça donne avant d'en discuter:

HORAIRES DES PLACES DU FOREX
place000102030405060708091011121314151617181920212223
Tokyo0h - 9h GMT
Londres8h - 17h GMT
New York13h - 22h GMT
Sydney22h - 7h GMT22h -

Alors on peut d'ores et déjà constater que les places du Forex se relaient 24h / 24. Il n'y a pas une seule heure d'arrêt (du genre 2h dans la nuit à Wall Street, histoire de faire le ménage et la maintenance informatique, pas du tout ! :). Ce qui est très intéressant: les robots vont pouvoir travailler en continu, donc plus de gains en perspective ! Mais pas le week-end ! Nous n'y avons pas accès, hélas, le week-end, de toute façon les places sont fermées, et la plupart du temps le cours de fermeture le vendredi soir est retrouvé tel quel le dimanche soir. Ce qui n'empêche pas de temps en temps que certaines banques ou fonds d'investissements y fassent des transactions en privé et qu'on ait alors une belle différence entre le cours de fermeture du vendredi soir et le cours d'ouverture du dimanche soir. C'est le gap (écart, en anglais) du week-end qui apparaît de temps en temps. Il ne faudra surtout pas laisser de transactions ouvertes pendant le week-end si on fait du très court terme, on risquerait d'avoir des surprises. Sur du long terme, le gap ne sera pas assez important pour impacter notre position restée ouverte. (je parle de "position" ou de "transaction", c'est équivalent).

Deuxième chose qu'on remarque: certains chevauchements sont importants. Celui de la nuit entre Tokyo et Sydney (7h de superposition) et celui de l'après-midi entre Londres et New York (4h de superposition). Les places de Tokyo et Sydney sont des places de moindre importance en terme d'échanges, mais la superposition des deux peut tout de même se remarquer dans les cours: ils sont un peu plus agités. Ça se calme vers 7h du matin GMT et ça repart avec plus d'agitation à 8h GMT car Londres s'ouvre et c'est la place la plus importante. Donc la matinée est très intéressante pour le trading. Ensuite il y a superposition avec NewYork à partir de 13h GMT. Et là ! Ça bouge beaucoup car New York est la seconde place après Londres en termes de volumes et elles sont presque équivalentes. De très belles opportunités se trouvent à ces moments-là. Puis ça se calme de nouveau à partir de 17h.

Le marché du Forex commence donc le dimanche soir à l'ouverture de Sydney et se termine vendredi soir à la fermeture de New York. Les horaires sont GMT, ceux de Londres. Pour nous en France il faut ajouter 1h à ces horaires pour l'heure d'hiver et ajouter 2h pour l'heure d'été.

Les banques sont de gros joueurs: elles échanges des quantités de devises exprimées en lots. Et un lot vaut 100 000 unités de devise ! OUF ! On devrait donc échanger à chaque fois 100 000 € ou $ ! Et c'est le minimum qui peut être engagé sur le marché: on compte en lots. Donc avant l'année 2000, où les banques ont facilité l'accès au Forex pour les petits traders à l'aide d'intermédiaires, il fallait passer directement par sa banque et investir au minimum 1.000.000€ sur son compte de trading. Ce qui représente juste 10 lots ! Depuis l'an 2000, elles ont permis à des intermédiaires d'agir pour le compte de petits investisseurs et elles leur ont donné accès au marché. Ces intermédiaires sont les brokers que nous allons détailler au prochain post.

dimanche 23 juin 2013

les échanges de devises


Aujourd'hui on va voir en détails et en calculs les échanges de devises. Que les choses soient bien claires, nous parlons ici de spéculation: on fait un échange à un moment donné dans le but qu'à un moment plus tard on refasse l'échange contraire en obtenant au final plus de devises qu'au départ. Le mécanisme est simple, on choisit un moment pour ouvrir une position: c'est à dire qu'on échange une quantité Q1 de nos devises à une cotation C1 et on obtient une quantité Q1 x C1 de devises de la contrepartie. On veut obtenir une quantité Q2 supérieure à Q1 quand on fera l'échange contraire, à la fermeture de la position. Il faut pour cela que la devise de contrepartie ait une valeur qui augmente, comme ça il faudra plus de notre devise de base pour égaler notre quantité de contrepartie obtenue à l'ouverture de la position. Une contrepartie qui augmente avec une base stable signifie une baisse de la cotation. Un exemple sera plus parlant:
  • EUR/USD = 1,25968
  • On ouvre une position avec 1000€, on reçoit donc en échange: 1000 x 1,25968 = 1259,68$
  • Le cours baisse et atteint EUR/USD = 1,25715
  • On clôture la position et on obtient en retour: 1259,68 / 1,25715 = 1002,01€

Première réaction: Oui, c'est peu comme gain ! Mais on verra plus tard comment multiplier ces gains sans investir plus, et de toute façon le but est de faire un robot qui fera ça de manière répétée, et donc les gains même s'ils sont petits, se cumuleront. Deuxième précision: les cours de devises varient peu ! C'est comme ça donc peu de gains avec des petits investissements ! Et maintenant, si on a des dollars américains: on va les échanger contre des euros pour revenir sur des dollars. Mais il faudra que le cours monte, c'est à dire que l'euro devienne plus fort, donc à la clôture il faudra plus de dollars pour égaler les euros reçus préalablement. Exemple:
  • EUR/USD = 1,19402
  • On ouvre une position avec 1000$, on reçoit donc en échange 1000 / 1,19402 = 837,51€
  • Le cours monte et atteint EUR/USD = 1,19977
  • On clôture la position et on obtient en retour: 837,51 x 1,19977 = 1 004,82$

Premier exercice, vous allez dire s'il y aura un gain ou une perte. Rappel: en partant de la devise de base, il faut que le cours baisse c'est à dire que la contrepartie soit plus forte pour qu'au retour on ait plus de la devise de base et ainsi avoir un gain. Inversement si on part de la devise de contrepartie.

Exercices sur les pertes et les gains On ouvre avec des euros au taux EUR/USD = 1,23943, et on clôture à 1,24050, on réalise
On ouvre avec des dollars au taux EUR/USD = 1,23943, et on clôture à 1,23750, on réalise
On ouvre avec des euros au taux EUR/GBP = 0,83943, et on clôture à 0,82850, on réalise
On ouvre avec des francs suisses au taux USD/CHF = 1,31643, et on clôture à 1,32050, on réalise
On ouvre avec des dollars canadiens au taux EUR/CAD = 1,37805, et on clôture à 1,37149, on réalise

Deuxième exercice, vous allez calculer le gain ou la perte. Faites d'abord l'opération pour connaitre le montant obtenu de contrepartie, puis sur cette quantité obtenue, l'opération réciproque avec le nouveau taux pour connaître la quantité de devise de base en retour.

Exercices de calcul de pertes ou de gains On ouvre avec 1000€ au taux EUR/USD = 1,23943, et on clôture à 1,23150, on réalise
On ouvre avec 1000$ au taux EUR/USD = 1,23943, et on clôture à 1,23150, on réalise
On ouvre avec 1000€ au taux EUR/GBP = 0,94943, et on clôture à 0,95150, on réalise
On ouvre avec 1000F au taux USD/CHF = 1,31443, et on clôture à 1,31605, on réalise
On ouvre avec 100 000 US$ au taux AUD/USD = 1,23943, et on clôture à 1,24150, on réalise

Ici nous calculons comme si nous étions banquier, pas de commission, le gain est direct, on a des réserves dans toutes les devises et on fait des transactions dans un sens puis dans l'autre, pour les augmenter. Et pour nous, dans le commun des mortels, les choses ne sont pas si simple ... mais c'est déjà bien que nous puissions accéder au Forex ! (les banquiers auraient pu se le laisser en chasse gardée)

samedi 22 juin 2013

Cotations et variations


Le taux d'échange entre deux devises, est aussi appelé cotation, terme plus boursier. Il représente donc la proportion de valeurs entre deux devises: la valeur de la devise de base par rapport à la valeur de la devise de contrepartie. (Attention: si on fait le rapport des quantités nécessaires d'une devise et de la quantité d'une autre, il faut faire quantité de contrepartie sur quantité de base, l'inverse. On peut donc obtenir la cotation avec un rapport de quantité de l'une sur une quantité de l'autre, mais nous ne l'utiliserons pas dans ce post. Nous parlerons des valeurs des devises). La valeur d'une devise qu'on ne peut exprimer de manière absolue, s'exprime par rapport à la valeur d'une autre. Et lorsqu'elle change, sa proportion par rapport à l'autre devise de la paire change aussi. Et pour comprendre le sens d'évolution des taux, il faut avoir en tête ce phénomène arithmétique:
  • Lorsqu'on divise un nombre de plus en plus grand avec un nombre fixe, le résultat est de plus en plus grand. Par exemple, si je divise 5 par 2, j'ai un résultat de 2,5, si je prend un nombre plus grand que 5, j'aurais un résultat plus grand en divisant encore par 2.  6 / 2 = 3
  • Inversement avec des nombres de plus en plus petits divisés par un nombre fixe, le résultat est de plus en plus petit.
  • Lorsqu'on divise un nombre fixe par un nombre de plus en plus grand, on obtient un résultat de plus en plus petit. Normal ! Plus on est de fous et moins on palpe: préférez-vous partager un butin en 2 ou en 3 voire plus ? Plus la division du butin se fait par un nombre croissant de parts, plus les parts seront petites !
  • Inversement lorsqu'on divise un nombre fixe par un nombre de plus en plus petit: le résultat est de plus en plus grand.
et ces variations de dividende et diviseur peuvent se combiner. On va appliquer ces variations aux valeurs des devises. Prenons par exemple la devise EUR / USD, où il s'agit de la valeur de l'euro par rapport à celle du dollar, et donc la division valeur de l'euro sur valeur du dollar. EUR/USD=valeur de l'eurovaleur du dollar. Il faut bien comprendre que ce rapport est théorique car on ne peut avoir les valeurs absolues des devises, sauf à l'exprimer à l'aide des indices des prix, mais elles ont été déconnectées de ces indices. On ne peut donc pas calculer la cotation par un rapport des valeurs. On utilise quand même cette notion de valeur de la devise pour parler des forces relatives de ces devises. Voyons les variations qui peuvent se produire sur ces valeurs:

  • Si la valeur de l'euro monte, et le dollar reste fixe, la cotation monte aussi.
  • Si la valeur de l'euro baisse, et le dollar reste fixe, la cotation baisse aussi
  • Si l'euro reste fixe, et la valeur du dollar monte, la cotation baisse
  • Si l'euro reste fixe, et la valeur du dollar baisse, la cotation monte
  • Si la valeur de l'euro monte et que celle du dollar baisse, alors les effets conjugués vont dans le même sens, et donc la cotation monte encore plus.
  • Si la valeur de l'euro baisse et que celle du dollar monte, alors les effets conjugués vont dans le même sens, et donc la cotation baisse encore plus.
  • Si la valeur de l'euro monte et que celle du dollar aussi, alors les effets conjugués vont dans des sens opposés, et la cotation ira dans le sens de l'effet le plus fort, mais de manière affaiblie.
  • Si la valeur de l'euro baisse et que celle du dollar aussi, alors les effets conjugués vont dans des sens opposés, et la cotation ira dans le sens de l'effet le plus fort, mais de manière affaiblie.
Je reviens sur cette histoire de valeur et de quantité de devises. La paire EUR/USD représente bien le rapport de forces des devises euro sur dollar, comme c'est écrit dans le symbole de la paire. Mais rappelez-vous que plus une monnaie est forte et moins il en faut pour acheter un bien (à pouvoir d'achat égal entre zones monétaires). Donc si on utilise le rapport des quantités de devises nécessaires, il faut inverser ce rapport: EUR/USD=valeur de l'eurovaleur du dollar=quantité de dollarsquantité d'euros.

Maintenant vous allez vous exercer et me dire si la cotation va monter ou baisser:

Exercices sur la variation des cotations Si EUR monte et USD stagne alors EUR/USD va
Si GBP monte et USD baisse alors GBP/USD va
Si USD baisse et CHF stagne alors USD/CHF va
Si USD stagne et JPY baisse alors USD/JPY va
Si USD stagne et CAD monte alors USD/CAD va
Si EUR baisse et GBP baisse alors EUR/GBP va
Si AUD monte et USD monte alors AUD/USD va

De la pratique il n'y a que ça de vrai ! Ça devrait vous faire encore mieux comprendre. La prochaine fois nous verrons les échanges plus en détails.

vendredi 21 juin 2013

Les paires de devises du forex


Sur le marché du Forex, on n'achète pas, ni ne vend ! On échange ! Évidemment on n'achète pas une devise ! Elle sert elle même à acheter un bien ou bien à payer un service. Elle ne peut acheter une autre devise. On les échange à valeur égale, ce qui implique une quantité différente de chaque devise participant à l'échange. Puisqu'on échange une devise contre une autre, le marché du forex fonctionne par paires de devises. Tout d'abord voyons les devises présentes (non exhaustif ):
  • EUR = EURo
  • GBP = Great Britain Pound ( la livre Sterling )
  • CHF = Confederation Helvetique Franc ( franc suisse )
  • USD = United States Dollar ( dollar américain )
  • CAD = CAnadian Dollar (dollar canadien)
  • AUD = AUstralian Dollar (dollar australien )
  • NZD = New Zeland Dollar ( dollar néo-zélandais )
  • JPY = JaPan Yen ( yen japonais )

Voilà pour les principales devises échangées sur le forex. En ce qui concerne les autres devises voir l'article Wikipédia sur les codes internationaux des devises. Quand vous ferez des échanges pour la spéculation, seules ces devises vous intéresseront, et encore, pas toutes.

Il va donc falloir les associer par paires. Toutes les combinaisons sont possibles, mais vous ne les aurez pas forcément toutes à disposition. Prenons par exemple la paire la plus célèbre et la plus utilisée: "j'ai nommé la paire euro-dollar", notée EUR/USD. Nous avons ici une paire qui reçoit un taux de conversion de l'euro en dollar. C'est à dire qu'il faut comprendre que le taux EUR/USD donné correspond à une conversion dans l'ordre écrit dans son appellation: de l'euro vers le dollar. EUR/USD = 1,35497 signifie que un euro est équivalent à 1,35497 dollar. ( Il faut plus de dollars pour égaler les euros, donc l'euro est plus fort. ). La première devise est la devise de base et la seconde est appelée devise de contrepartie. En ce qui concerne les calculs: il se font dans l'ordre avec une multiplication: base x taux = contrepartie. Exemples :
  • EUR / USD = 1,27875 donc 1000€ est équivalent à 1000 x 1,27875 = 1 278,75$
  • GBP / USD = 1,79450 donc 2000£ est équivalent à 2000 x 1,79450 = 3 589,00$
Exercez-vous un peu:

Exercices de conversion base vers contrepartie Si EUR / USD = 1,19382 alors 2000 € est équivalent à
Si GBP / USD = 1,84329 alors 5000 £ est équivalent à
Si USD / JPY = 97,54 alors 2000 $ est équivalent à
Si AUD / USD = 0,92042 alors 7000 AU$ est équivalent à
Si EUR / CHF = 1,22583 alors 6000 € est équivalent à

Oui mais ... et si on veut faire dans l'autre sens ! :) Pas de soucis, la conversion en sens contraire, de la contrepartie vers la base doit se faire avec l'opération qui annulerait celle fait dans le sens direct. Et pour annuler une multiplication par un nombre, il faut faire une division par le même nombre. Donc il faut faire: contrepartie / taux = base . Et voilà !
  • EUR / USD = 1,27875 donc 1000$ est équivalent à 1000 / 1,27875 = 782,01€
  • GBP / USD = 1,79450 donc 2000$ est équivalent à 2000 / 1,79450 = 1 114,52£

Exercices de conversion contrepartie vers base Si EUR / USD = 1,19382 alors 2000 $ est équivalent à
Si GBP / USD = 1,84329 alors 5000 $ est équivalent à
Si USD / JPY = 97,54 alors 20 000 ¥ est équivalent à
Si AUD / USD = 0,92042 alors 7000 US$ est équivalent à
Si EUR / CHF = 1,22583 alors 6000 F est équivalent à

C'est fini pour aujourd'hui ! Il est très important de pratiquer car une bonne mémorisation passe par la pratique, tout comme la maîtrise: sans pratique, il n'y a point de maîtrise !

mercredi 19 juin 2013

Les devises et les marchés

§1 - Les devises

Comme vu dans les vidéos du post précédent, l'homme a eu besoin d'un moyen d'échange des biens. Il est donc apparu après le troc, une unité de comptage des valeurs des biens et du travail: la monnaie. Il est apparu indispensable de la réaliser avec quelque chose de rare pour qu'elle ne soit pas multipliable à volonté, histoire que personne ne puisse en obtenir très facilement une très grande quantité pour vivre sur le dos des autres sans rien faire. De plus si les hommes en ont tous énormément, ils n'ont plus besoin de travailler, ils peuvent tout acheter et du coup: plus personne ne travaille ! Or on a quand même besoin de travailler ne serait-ce que pour se nourrir, ce qui signifie que la monnaie perdrait toute son utilité. (Je m'aperçois que dans cette réflexion je démontre que le forex pour la spéculation, comme je le percevais déjà, c'est mal ! Je dirais plus tard pourquoi je fais quand même du forex, la même raison qui me pousse à partager :) La monnaie doit donc exister en quantité limitée, pour ne pas perdre toute son utilité. Et la valeur de son unité peut être fixée de manière arbitraire, ce qui déterminera ce que peut échanger une unité de monnaie. La monnaie a pris différentes formes dont les fameuses pièces en or ou argent. La monnaie a donc été liée à la masse d'or. Une unité de devise était échangeable contre une masse d'or, puisque la rareté de l'or garantissait la valeur stable et importante de la monnaie. Puisque la plupart des hommes considèrent l'or comme ayant une très grande valeur, on pense qu'en fixant l'unité monétaire par rapport à l'or on fixe une valeur absolue. Or il peut exister des peuples qui n'accordent aucune importance à l'or, et donc cette valeur n'a rien d'absolu. Et puis supposons qu'on trouve une mine chargée d'or, doublant ainsi la quantité extraite sur terre, dans ce cas sa valeur serait divisée par deux. Tout ça pour dire qu'une devise n'a pas de valeur absolue, et trouver une référence pour toute les devises est de l'ordre de l'impossible. On n'a qu'une possibilité c'est comparer les devises entre elles deux à deux. On peut prendre une devise de référence arbitrairement mais pourquoi une plutôt qu'une autre. Donc là encore, il n'y a pas d'absolu. C'est pourquoi, dans le Forex on compare des devises par rapport autres et qu'il y a de nombreuses paires de devises: chacune est comparée à toutes les autres. Au passage: vous avez tous déjà certainement vu sur le clavier des ordinateurs le symbole: ¤ sur la même touche que les symboles Dollar et Livre Sterling. Ce n'est pas un hasard: c'est le symbole nommé "currency" qui représente une devise, n'importe laquelle.

§2 - Les indices de prix

La valeur d'une unité de devise est était liée à une masse d'or, et alors échangeable contre de l'or. Mais la valeur d'une unité devait aussi être liée aux prix pratiqués dans la zone monétaire. (zone d'utilisation de la même devise). En économie cela est représenté par un indice, celui des prix. On prend un panier de produits standards nécessaires pour vivre, de consommation moyenne et on cumule leur prix exprimés en unités de la devise. Par exemple prenons un panier qui coûterait, disons ... 3000$ aux USA, et le même panier de produits de consommation qui coûterait 1500£ au Royaume-Uni. Il est clair que la livre Sterling est plus forte que le dollar US, même deux fois plus forte car il en faut deux fois moins pour acheter les mêmes biens de consommation. On a donc une proportion de 1 pour 2 quand on regarde la valeur du dollar US par rapport à la livre Sterling. Si USD = 1, alors GBP = 2, car la livre vaut le double du dollar. (j'ai utilisé les symboles internationaux pour désigner les devises, il va falloir vous y habituer: UnitedStatesDollar et GreatBritainPound). Donc pour obtenir la proportion d'une devise par rapport à une autre il faut faire le rapport inverse des indices des prix: USDGBP=Indice des prix GBIndice des prix US=15003000=1x15002x1500=12 Un demi, c'est bien la proportion du dollar par rapport à la livre, il en vaut bel et bien la moitié. Cette proportion identique aux rapport des indices de prix est là pour une raison: l'égalité des pouvoirs d'achat d'une zone à une autre. Comme les marchés doivent tout régler et qu'ils finissent par tout équilibrer: Ce qu'un individu peut acheter dans une zone avec sa devise, un autre individu d'une autre zone monétaire doit pouvoir acheter pareil avec la devise de sa zone. Uniquement si les marchés peuvent se faire entre les zones monétaires, ce qui, avec le temps fini par égaliser les niveaux de vie et donc des pouvoirs d'achat. A pouvoir d'achat égal, on achète les même biens, et donc selon la valeur de la devise, il en faut plus ou moins.( Ça, c'est le monde théorique des Bisounours ! :)

§3 - L'offre et la demande

Des biens sont demandés parce que nécessaires, ou non. Ils sont alors produits. Mais en fonction des prix il y a deux effets contradictoires: Plus le prix est élevé, plus il y aura de personnes intéressées pour produire le bien car la marge pourra être élevée, mais moins il y aura de monde qui voudra l'acheter car trop cher psychologiquement ou simplement pour le porte-monnaie, et inversement. Il y a une vision plus axée sur le phénomène d'équilibrage: si des biens sont produits en quantité plus grande que ce qui est réellement demandé, alors pour tout vendre, il faudra baisser un peu les prix pour que plus d'acheteurs soient intéressés. jusqu'à ce qu'il y en ait suffisamment pour que toute la production soit écoulée. Ou bien le producteur, peut très bien baisser son offre (la quantité produite) pour conserver le même prix unitaire, et ainsi l'adapter à la demande (la quantité consommée). On atteint alors le prix d'équilibre du marché: le prix est optimum pour satisfaire un maximum de vendeurs et d'acheteurs. Ce mécanisme est très important à comprendre pour savoir où on va mettre les pieds.

§4 - Les marchés

Il existe donc un mécanisme économique d'équilibrage entre l'offre et la demande. Le prix d'équilibre dépend alors du rapport de forces entre l'offre et la demande. Plus il y a de demande par rapport à l'offre et plus les prix montent, et inversement. Depuis longtemps, l'homme a donc créé des places de marchés, où la demande vient se confronter à l'offre. Et il y a des marchés pour tout types de biens. En finance par exemple, il y a le marché primaire: où une société qui cherche des investissements mets ses parts de propriété (les actions) en vente pour la première fois à un tarif. Et évidemment si c'est trop cher et que les investisseurs ne sont pas intéressés, il faudra baisser les prix. Une étude aura été faire avant pour éviter ces désagréments. Quand on est propriétaire d'une action, donc d'une part de la société, on peut participer aux décisions, et on peut aussi recevoir des dividendes si la société a fait des bénéfices dont elle n'a pas besoin de réinvestir une partie. Elle reverse alors les bénéfices non réinvestis aux actionnaires. Mais ce n'est pas la principale motivation de ceux qui rachètent ces actions. Les performances de la société sont à l'origine de variations d'intérêt que portent les investisseurs sur ces actions et il vont alors vouloir racheter ces actions, ce qui se fait sur le marché secondaire. Et l'intérêt des investisseurs pour ces actions va s'amplifier de lui même (même chose pour le désintérêt) car si des personnes veulent ces actions, alors ça va faire monter les prix ce qui va en attirer encore plus parce que si les prix montent on peut acheter à un prix et revendre plus cher. On attire donc les spéculateurs. Les spéculateurs amplifient le phénomène des variations initié par les performances de la société. Des marchés ont été créé pour tout: marchés des matières premières, bourse du brut (pétrole), bourse à l'énergie électrique (aux USA, et ça finira par arriver en France, pas de soucis vous raquerez votre électricité selon les humeurs des spéculateurs, et ce sera surtout à la hausse.) et marché des produits agroalimentaires (oui, le marché qui fait sa marge sur le dos des agriculteurs), etc. L'avidité des banquiers et fonds d'investissements est sans fin.

§5 - Le marché des devises: le Forex

Il y a un marché dont on a pas parlé: celui d'échange des devises. Il est un peut particulier car on achète pas vraiment des devises, on les échange ! Et selon le taux en cours. Mais il y a un problème d'après ce qui a été dit plus haut: le taux dépend des indices de prix, et ces indices varient très lentement ! Ah... Les banquiers ne s'embarrassent pas des lois: ils les font. En 1976, avec les accords de la Jamaïque, ils ont décidé que les échanges de devises ne devait plus suivre des taux fixes décidés par les états ou être convertible en or ou dépendre des indices de prix, ils seront soumis à la loi de l'offre et de la demande sur un marché: Le Foreign Exchange, contracté en Forex (échange étranger). Voir l'article sur les accords de Bretton Woods et l'historique des monnaies du 20ème siècle. Donc en fonction de l'attrait qu'une devise provoque, sa valeur augmentera ou diminuera vis à vis des autres. Du coup, avec de petits évènements économiques impactant un tout petit peu l'économie d'une zone ce qui provoque une variation d'attrait de la devise, les spéculateurs aidant ils provoquent une amplification de ces variations et l'échange des devises devient très intéressant pour le porte monnaie. Les variations peuvent se faire plus fortement et plus rapidement, donc bien plus d'opportunités de prendre une devise à un taux et de la refourguer à un autre à un taux où on récupère bien plus de devises qu'on avait avant de les échanger avec celles qu'on vient de rendre. Un exemple est bien mieux qu'un grand discours:
  1. Le taux est à 1,3540 $ pour 1 € ( EURUSD = 1,3540).
  2. On échange 1000€ contre 1000€x 1,3540=1354$
  3. Le cours varie et atteint les 1,3389 $ pour 1 € (EURUSD = 1,3389).
  4. On échange en sens inverse les 1354$ obtenus contre 13541,3389=1011,28 €.
On a donc récupéré 11,28€ de plus. Il a fallu que le cours descende, normal ! S'il monte, c'est que l'euro prend de la valeur par rapport au dollar et donc pour une quantité de dollars fixe, on a moins d'euros. S'il baisse, c'est que l'euro perd de la valeur par rapport au dollar et donc inversement que le dollar en prend, donc pour un dollar on a plus d'euros. Voilà pour aujourd'hui, vous avez fait connaissance avec le Forex. A partir du prochain post, on va étudier ça plus en détails.
P.S. Jusqu'à présent je disais beaucoup de choses dans mes posts, et surtout des choses et concepts différents, ce qui fait trop d'un seul coup à assimiler, je vais faire un effort, et me concentrer sur un seul concept par post pour une meilleure assimilation. De toute façon, jusqu'à présent, ce n'était que des concepts préalables, hors Forex, je suis donc passé assez vite dessus. Mais il est important de les voir.

mardi 18 juin 2013

Mise en place historique du système monétaire

Troisième phase ! Les rencontres faisant, on s'enrichit culturellement, de savoirs etc... et il m'a été dit peu de temps après, "va voir cette vidéo, il faut que tu la voies...". Ce que j'ai fait, et j'ai été éclairé sur l'origine de notre système monétaire. C'est limpide. Je vous propose d'en faire de même. Cette vidéo la voici, elle dure environ 52 minutes. Pour ceux qui ne la connaissent pas, soyez bien assis, vous allez tomber de haut: Vidéo "L'argent Dette sur DailyMotion". Ou bien en direct sur cette page depuis Youtube:


Comme indiqué au début de la vidéo, il s'agit d'une allégorie historique, c'est à dire que les faits ont été simplifiés, mais pas déformés: schématisés pour rendre la vision plus simple. Il s'agit bel et bien d'orfèvres qui faisaient la monnaie (forcément, pour le travail de l'or), Les reçus de dépôts circulaient bien en lieu et place des pièces d'or et d'argent. Et surtout les banques modernes créent bien de l'argent à partir de rien d'autre que votre promesse de rembourser. En clair: Vous promettez de rembourser en signant un contrat, et le banquier, s'il accepte, créé dans son ordinateur (avant c'était sur registres papier) une inscription du montant du prêt en correspondance avec votre nom. Une écriture dans l'ordinateur ! C'est tout ! Pour votre banquier tout est équilibré au niveau comptable: il a une créance, c'est votre dette envers lui, et il a une dette qui est l'argent qu'il vous doit et qui est le montant du prêt inscrit à votre solde. Et quand vous faites les dépenses de cet argent, il les écrits pour réduire le solde inscrit dans l'ordinateur et donc il vous devra un peu moins, mais vous devrez toujours lui rembourser le capital emprunté (nommé principal dans la vidéo). Et la banque communique à l'autre banque où la dépense est encaissée qu'il faut qu'elle inscrive un montant au solde du bénéficiaire de cette transaction. Vous voyez donc avec cette vidéo l'absurdité du système monétaire global. Je vous conseille de lire ce post en plusieurs fois sur plusieurs jours car j'en rajoute une couche: Vidéo "L'argent Dette II : Promesses Chimériques" sur DailyMotion. Et la même intégrée à la page depuis YouTube (vidéo de 1h30min) :


Dans cette vidéo on s'est focalisé sur la création monétaire: les prêts et leur relation avec les dettes et créances, qui permettent aux banques de prêter sans rien avoir en capital, ou presque. Il faut quand même qu'il y ait des dépôts qu'ils soient d'épargnants ou de la banque elle même auprès d'une banque centrale. On doit bien comprendre ici qu'avec des promesses de rembourser ou d'acheter, on fait les choses à l'envers et que c'est autorisé par la loi depuis le développement du commerce à la Renaissance en Europe. Les faire dans ce sens permet aux banques de ne pas avoir de capitaux à fournir pour le prêt et d'empocher les intérêts sans rien faire qu'une écriture comptable que n'importe qui pourrait faire d'ailleurs, mais lui a le droit de le faire, pas vous car son écriture comptable est légalement acceptée comme monnaie fiduciaire. Je vous conseille de bien digérer ça, et de revenir un autre jour pour la vidéo suivante qui est une réflexion sur les besoins réels des hommes pour les échanges économiques. La vidéo L'Argent Dette III: Evolution au delà de l'argent sur DailyMotion.Et la même intégrée à cette page depuis YouTube (vidéo de 2h28min):


Tout ça parce qu'il est important de ne pas être ignorant de la réalité, parce que la peur vient de l'ignorance. Il faut savoir pour pourvoir ensuite maîtriser. Ici c'est le système monétaire en place qu'il faut comprendre pour être conscient de ce qu'on va manipuler. Et aussi dans l'espoir de faire de vous des citoyens du monde conscients, pour petit à petit tenter d'atteindre le centième singe: Vidéo sur YouTube l'expliquant et article Wikipédia sur ce phénomène d'apprentissage. La diffusion au sein d'une population est un phénomène exponentiel, et pour ceux qui connaissent cette fonction, il savent bien qu'elle progresse lentement et qu'il y a un seuil à partir duquel la variation devient d'un seul coup très forte. A partir du prochain post nous allons rentrer dans notre sujet: le forex.

lundi 17 juin 2013

Le système monétaire

Comme je vous le disais en prologue, je vais tout vous expliquer pour que vous sachiez où vous mettez les pieds, que vous ayez une vue d'ensemble de la chose. Je vais donc commencer par vous parler du système monétaire actuellement en place. Il n'y aura aucune critique (je ne dirai pas tout le mal que j'en pense), je le décrirai techniquement tout simplement. Après cet article, vous le connaitrez dans ses mécanismes, et d'un point de vue historique. J'ai moi même appris à le connaitre, et la curiosité envers ce système remonte à treize ans. Un ami me racontait son entretien avec son banquier (la même banque qui utilise un certain Jérôme K., un de ses trader comme fusible lorsqu'elle perd plusieurs milliards dans les subprimes. Et comme je l'ai vu dans un reportage à la télévision, les traders ne peuvent pas faire le moindre écart sans qu'une alerte ne sonne sur l'ordinateur du superviseur.) Il me disais que son banquier, le directeur de l'agence, lui avait avoué que les banques font, lorsque la bourse n'est pas bonne, +50% d'intérêts annuels minimum ! Et la bourse pas bonne, ça signifie calme plat, comme je vous expliquerai plus tard. En clair: ils mettent 100 millions, en bourse au début de l'année, et à la fin, ils ont 150 millions garantis voire plus ! Et le pire c'est qu'à vous, il vous donnent un pourcentage ridicule qui tourne entre 1% et 3% net. Ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays comme l'Angleterre où les pourcentages accordés aux épargnants sont plus élevés (ils ne sont pas encore au 50 - 50 entre banque et client, faut pas rêver, loin de là !). Et les banques anglaises sont très intéressées par le marché français avec des pourcentages reversés si bas. Selon ma réflexion, les banques agissent ainsi en France parce que les français ont pour référence le livret A, l'épargne pour tous. Avec ce livret contrôlé par l'état, les banques proposent une épargne garantie, sans risques et au capital disponible, où l'état prend sa part, la banque aussi, et l'épargnant les miettes qui restent. Comme les français ont cette référence de taux d'intérêt en tête, les banques ne vont surtout pas la changer: les épargnes proposées et non contrôlées par l'état ont des taux d'intérêts guère plus haut. Voir l'article sur le livret A sur Wikipédia.

Deuxième phase: mon frère qui est alors étudiant en économie, me montre la référence des livres sur l'économie, la bible: Principes de l'économie de Gregory Nicholas Mankiw. Moi qui ne voulais pas étudier l'économie, c'était sale, le diable, j'ai fini par y jeter un œil: et je n'ai pas regretté. Ce livre je vous le conseille vivement, il a l'air d'un gros pavé indigeste, mais c'est tout le contraire: des pages épaisses (finalement il n'y en a pas tant que ça), c'est écrit gros (donc lu rapidement) et surtout c'est très clair, très abordable, à tous niveaux d'études. Et au final on comprend tout, et c'est tout ce dont on a besoin de savoir pour connaître l'économie, ses fondements. C'est une base indispensable pour les hommes modernes, il faut comprendre dans quel monde on vit. C'est vraiment la théorie à savoir pour comprendre les mécanismes économiques. Évidemment tout est rose dans ce livre, il y est dit que les marchés font tout, mais pas qu'ils sont truqués dans la pratique. L'auteur est naïf, mais ses cours sont pédagogiquement et techniquement très bons voire excellents. Les étudiants ont même quitté l’amphithéâtre lors d'un de ses cours pour protester car pour lui, l'économie mondiale c'est la perfection, les marchés règlent tout, c'est le monde des Bisounours ! Les étudiants ne sont pas naïfs et ont protesté. (Voir l'article Wikipédia sur Gregory Mankiw.) Sur cette base théorique, j'ai en 2010, ou plutôt entre le 25 décembre 2009 et 31 décembre 2009 réalisé un logiciel qui simule des cours de devises. A l'époque, je n'étais pas encore rentré dans le monde du forex. J'ai modélisé sur la base de la théorie indiquée dans la bible précédemment citée, une évolution aléatoire des indices de prix de différentes zones monétaires (zone monétaire: même monnaie). Je me suis rappelé des cours d'histoire au lycée, (un temps où on avait encore de l'histoire jusqu'en terminale, où on formait encore des citoyens) où il était dit qu'en économie il y a trois cycles principaux qui oscillent à des vitesses différentes. Qu'on ne connait pas l'origine de ces cycles mais qu'on peut les constater. Et que leur conjonction de récession (les trois cycles sont en récession en même temps) s'est produite en 1929 (oh !) et que la conjonction suivante allait se faire autour de 2010 (oh oh ! et j'ai lu ça en 1994 dans le livre d'histoire de l'époque !) et qu'on ne saurait pas ce qui la déclencherait, mais que ça allait se faire, c'était sûr. Aujourd'hui on sait: les Credit Default Swaps. Pour en revenir à mon logiciel, j'ai utilisé une superposition de trois cycles, que je programmais comme aléatoires, en amplitude et en durée (dont un très court pour faire les fluctuations à très court terme). J'ai appliqué ces cycles aux indices des prix. Puis pour obtenir le taux d'une monnaie par rapport à une autre, il faut juste faire le rapport des indices. (ça c'est théorique, dans la pratique les monnaies ont été déconnectées de l'or et des indices de prix pour en faire une marchandise soumise à l'offre et la demande pour en tirer des bénéfices sur les marchés ! ). J'avais donc mon logiciel de simulation basé sur les évolutions des indices, mais qui montrait des cours semblables aux réels. Et dans la foulée, je me suis un peu amusé et en l'espace d'une demi-heure, correspondant à environ une année de cours car je pouvais les accélérer, j'ai réalisé une performance de +50% venant confirmer les aveux du banquier.

Je m'arrête un peu sur la théorie avant de passer à la troisième phase de ma compréhension du système. Je vous ai présenté la bible à lire sur le sujet, et il faudrait que vous la lisiez, c'est important, c'est pour vous, pour que vous ayez les bases de compréhension de ce monde économique. On va ici se focaliser sur la monnaie et la création monétaire. Une banque comme celle où ou allez, est une banque de dépôts, c'est à dire qu'elle garde votre argent, que vous lui confiez, par exemple 100€. Dans la pratique maintenant, elle prête cet argent qui ne lui appartient pas contre des intérêts. Je nommerai ça l'usure, de sont vrai nom, avec toute la connotation péjorative que ça comporte. La banque prête donc l'argent que vous venez de lui confier, mais pas tout, on va dire pour faire simple dans les calculs qu'elle en garde 10% au cas où vous venez lui demander de vous en rendre une partie pour que vous puissiez faire vos achats. C'est le taux de réserve. Ce taux est une obligation légale, sinon la création monétaire serait infinie comme on va le voir. Donc quelqu'un se trouve en possession des 90€ que la banque lui prête. Il va les utiliser, et ces 90€ vont à un moment, en une seule partie ou plusieurs, être déposés dans une banque, la même ou une autre, dont 90% seront à leur tour prêtés, soit 81€ et on recommence. Ce mécanisme de récurrence va fonctionner sans fin. A chaque fois qu'elle prête, la banque voit son bilan équilibré: elle doit 100€, elle a 10€ dans la caisse et on lui doit 90€ (plus les intérêts qu'elle va définitivement garder). Selon la comptabilité à partie double: ACTIF = "Ce que l'entreprise possède et ce qu'on lui doit" = 10 + 90 et PASSIF = "Ce que l'entreprise doit" = 100. Le bilan est équilibré. En clair, la banque ne possède rien au départ (en théorie) et parce qu'elle prête ce qui ne lui appartient pas, se retrouvera avec les intérêts dans la poche. Revenons sur le mécanisme de prêts successifs: le déposant initial, se retrouve avec un relevé de compte où sont inscrits les 100€. Le premier emprunteur et deuxième déposant, a 90% de ces mêmes 100€ initiaux inscrits sur son relevé. Le troisième: 90% de 90% soit 81% de ces mêmes euros sur son relevé bancaire. Donc de l'argent réel, se retrouve inscrit sur plusieurs comptes et le cumul de ces comptes 100 + 90 + 81 + 72,90 + ... tend vers 1000€ au total. La somme d'argent scriptural ( écrit sur les comptes ) est le résultat du total d'argent fiduciaire (argent légal émis par l'état que sont les billets et les pièces) divisé par le coefficient de réserve. 100€ / 0,1 = 1000 € (ici on ne doit pas mettre les pourcentages tels quels: 10% équivaut à un coefficient de 0,1. Pour prendre 10% on multiplie par 0,1). En clair, plus le taux de réserve est bas, et plus les banques peuvent prêter ce qu'on leur confie et plus il y aura d'argent scriptural.

Je vais laisser la troisième étape au post suivant, pour vous laisser méditer sur ces faits:
  1. L'argent inscrit sur votre relevé bancaire, existe qu'en toute petite partie car le total est de l'argent fiduciaire en commun avec de nombreuses personnes. Et la banque n'en possède qu'une faible proportion. Les taux de réserves réels pratiqués par les banques tournent plus vers du 2%. Ce qui fait 50 fois plus d'argent scriptural. Les banques ne peuvent rendre à tout le monde qu'un cinquantième des soldes. C'est pourquoi lors d'un "bank rush" les banques doivent fermer les guichets: Elles ne peuvent pas rendre l'argent.
  2. Ce qui est inscrit sur votre relevé, ce n'est pas ce qui est en banque. C'est ce que votre banquier vous doit ! Je répète: C'EST CE QUE VOTRE BANQUIER VOUS DOIT ! Et ne vous gênez pas de le lui rappeler.
  3. 98% de l'argent scriptural (inscrit sur les comptes) n'existe pas ! Ce ne sont que des écritures de dettes. Je dois telle somme à untel, et telle autre personne me doit tant, etc. C'est tout.
  4. En prêtant de l'argent, il est dédoublé dans les écritures: il apparait sur deux relevés de comptes. (c'est la comptabilité à partie double) et lorsque l'emprunteur rembourse, il détruit l'argent scriptural créé lors du prêt. C'est le travail de production de richesses de l'emprunteur qui va détruire la richesse scripturale créée en avance par rapport à la vraie richesse produite (biens de consommation, services, production intellectuelle pour faire avancer le savoir humain, etc..), fruit du travail et dont le banquier va s'accaparer une partie: les intérêts.

P.S. Je tiens à préciser de suite que dans la pratique, les maisons mères des banques ne peuvent savoir en temps réel le total des dépôts dans les agences, il varie trop vite. C'est pourquoi, dans la pratique l'administration qui a autorité sur les banques leur dit combien elles peuvent créer d'argent scriptural chaque année en fonction de leur part de marché (c'est à dire combien elles ont d'argent déposé au cours de l'année). Et donc elles créent à partir de rien, un numéro de compte et un montant inscrit dedans lorsqu'elles accordent un prêt, tant que le montant des prêts qu'elles accordent durant l'année est inférieur à la limite imposée par l'autorité.