jeudi 4 juillet 2013

Les graphiques du forex: courbes, barres et chandeliers.

Il y a plusieurs représentations pour les cours du forex et de la bourse en général. Tout d'abord une simple courbe. Pour tracer une courbe il faut déjà choisir avec quelles valeurs le faire. Eh oui ! Car il y a un problème: on ne peut pas utiliser toutes les valeurs qu'a pris le cours puisqu'il en change au moins une fois par seconde voire plus. Et autant de valeurs c'est pas vraiment lisible. On va donc découper le temps en intervalles: 1 minute, 5 min, 15min, 30 min ou 1 heure, 4 heures, 1 jour, 1 semaine ou 1 mois complet, tout dépend de la vision temporelle qu'on souhaite avoir. Si on veut observer sur plus d'un an, il faut des intervalles d'une semaine ou d'un mois. Si on veut observer  à l'intérieur d'une journée: des intervalles en 15 ou 30 min sont bons, ou bien si on a une vision dans les deux heures: il faut des intervalles d'une minute. Tous ces intervalles on va les noter: M1, M5, M15, M30, H1, H4, D1, W1 et MN. M pour minute, H pour hour (heure), D pour day (jour), W pour week (semaine) et MN pour month (mois). Nous ne sommes pas limités à la liste donnée, on peut imaginer utiliser par exemple H2 ou M20 etc. Mais la liste est celle des plus usités. Ces intervalles sont appelé le "timeframe" (cadre temporel).

On découpe donc le temps en intervalles. Il y a alors un autre problème: le cours varie dans un intervalle, et quelle valeur va-t-on prendre pour représenter cet intervalle. La première idée, et qui est mathématiquement la plus juste, serait de prendre la moyenne. Mais ce n'est pas ce qui est utilisé dans la pratique. Dans un intervalle temporel, il y a des valeurs particulières intéressantes:

  • la valeur d'ouverture (la première de l'intervalle) appelée open
  • la valeur la plus basse de l'intervalle appelée low
  • la valeur la plus haute de l'intervalle appelée high
  • la valeur de fermeture (la dernière de l'intervalle) appelée close

Ces valeurs sont facilement extractibles de l'ensemble des valeurs du cours dans l'intervalle, contrairement à la moyenne, bien que son calcul soit assez simple. On utilise le plus souvent les valeurs de fermeture (close) et quelque fois celles d'ouverture (open). Informatiquement parlant c'est bien plus rapide d'utiliser l'une de ces deux valeurs pour tracer les graphiques, et les traders préfèrent voir comment le cours a terminé l'intervalle. C'est psychologique. Donc quand on trace un graphique en courbe: on place donc les points avec les valeurs close le plus souvent. On obtient donc un graphique où ces points sont reliés par des lignes. En voici un exemple tiré de la paire euro-dollar du 3 juillet 2013:


Ça donne une courbe en ligne brisée. Et à chaque brisure il y a une valeur close. Vous pouvez voir qu'il s'agit d'un timeframe M1, et donc à chaque fois qu'on avance d'un cran vers la droite, il se passe une minute et une nouvelle valeur close. On peut aussi y voir les deux cours actuels Bid en gris et Ask en rouge.

Le graphique en courbe est simple, mais il a un petit inconvénient: ce n'est pas une moyenne des valeurs de l'intervalle, et donc pas représentatif du tout de ces valeurs. Donc pour avoir plus d'informations et visualiser l'évolution à l'intérieur de l'intervalle deux autres types de représentations ont été mises au point. La première: les barres. L'intervalle est représenté par une barre. Sur le côté gauche il y a un petit tiret qui est la valeur d'ouverture. Puis la barre verticale qui s'étend du plus bas au plus haut, comme ça elle s'étire sur toute l'amplitude des variations du cours. Puis pour finir un petit tiret sur la droite qui est la valeur de fermeture.


Ainsi on peut mieux visualiser ce qu'il s'est passé dans cet intervalle. L'information est sommaire mais très révélatrice de l'évolution du cours. On utilise les quatre valeurs typiques de l'intervalle. On peut aussi remarquer que lorsque le cours monte, le tiret de droite est plus haut que celui de gauche. La valeur de fermeture est plus grande que celle d'ouverture, donc le cours à augmenté en moyenne. Et inversement, lorsque le cours descend, le tiret de droite est plus bas que celui de gauche.

Le dernier type de représentation est le graphique en chandeliers japonais, ou candlesticks en anglais. Ce sont les japonais qui les utilisaient pendant leur période féodale pour les cours du riz. Ces chandeliers, ou bougies, utilisent et donnent les même informations que les barres. Le chandelier est constitué d'un corps qui est limité par les valeurs d'ouverture et de fermeture. C'est un rectangle dont la couleur indique le sens:

  • S'il est noir, alors le bas du rectangle est la valeur d'ouverture, et le haut celle de fermeture. Le cours monte car la fermeture est plus haute que l'ouverture.
  • S'il est blanc, alors le bas du rectangle est la valeur de fermeture, et le haut celle d'ouverture. Le cours baisse car la fermeture est plus basse que l'ouverture.


Les traits verticaux au dessus et au dessous sont les mèches de la bougie, ou les ombres. (termes équivalents). Ces mèches vont jusqu'aux plus haut et plus bas. Elles donnent donc l'amplitude des variations du cours dans l'intervalle. Et maintenant une petite animation, histoire de bien comprendre. Vous voyez sur l'animation ci-dessous l'évolution d'un cours dans un intervalle de temps, puis le chandelier vient se superposer à ces cours.


On remarque aussi dans l'exemple de la paire EUR/USD, qu'il y a certains chandeliers auxquels il manque des ombres (ou les mèches des bougies). C'est simple si le cours ne fait que grimper vers la fin de l'intervalle, alors le plus haut correspond à la valeur de fermeture. Donc le rectangle monte jusqu'au plus haut, et il n'y a pas de mèche haute. De même s'il le cours n'a pas hésité au début et grimpe et ne redescend pas en dessous du cours d'ouverture, le plus bas correspond au cours d'ouverture et alors il n'y a pas d'ombre basse. (ou mèche basse). Et inversement si le chandelier est baissier. Voilà pour les types de graphiques, j'espère que vous avez été éclairés sur le sujet. Au prochain post: les tendances et les ranges.

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